Vital Kamerhe : Une Humiliation de Trop !
Par CKM
L’actualité politique en République démocratique du Congo reste dominée par les **enjeux à l’Assemblée nationale**, où cette institution cherche à combler le vide créé par la démission de son président, **Vital Kamerhe** (de la majorité), et de son rapporteur adjoint, **Dominique Munongo** (de l’opposition), suite à la motion de défiance initiée par le député Crispin Mindule de la majorité.
Bien que n’ayant trouvé aucun soutien de sa famille politique, la majorité présidentielle, sur la démarche initiée par un député de la majorité, Vital Kamerhe est resté fidèle à sa famille et surtout loyal à son autorité, qui est le Chef de l’État, **Félix Tshisekedi**. Il s’est même dit attendre de la haute hiérarchie ses orientations ou instructions afin de présenter un autre candidat issu de son parti politique, l’**UNC**, pour le perchoir de l’Assemblée.
Analyse Politique et Ambitions
Mais pour certains analystes bien rodés, **Vital Kamerhe est trop naïf** pour attendre des orientations de la haute hiérarchie afin de désigner son successeur au bureau de l’Assemblée nationale. Ces analystes notent que le poste du président de l’Assemblée nationale ne revient pas de droit au parti de Vital Kamerhe. D’ailleurs, lui-même n’a été ni désigné ni soutenu par la haute autorité de la majorité présidentielle.
Il a été contraint de subir des **primaires** avant son élection, une chose qui n’a jamais eu lieu dans l’histoire de l’Assemblée nationale de la RD Congo. Pour ces analystes, la victoire de Vital Kamerhe était perçue comme un défi lancé à l’autorité morale de la majorité. Par conséquent, son départ précipité du perchoir était un objectif à atteindre par la majorité.
D’autre part, les enjeux à l’Assemblée nationale mettent la plateforme politique du Chef de l’État en **ébullition**. Tout le monde veut être candidat. En effet, pour un seul poste du président de l’Assemblée nationale, il y a **douze candidats** de la majorité présidentielle qui se bousculent au portillon pour diriger la chambre basse du parlement.
Dans cette expression libre d’ambitions, il serait mieux d’appliquer la jurisprudence qu’on avait établie pour le cas de Kamerhe, Mboso et Bahati, en organisant les primaires afin d’élire démocratiquement le président de l’Assemblée nationale.
